dimanche 27 septembre 2015

le jeu d'échecs dans la littérature

Dès l'arrivée du jeu en Occident, de nombreuses légendes  ont circulé, élevant le "roi des jeux" au rang de mythe : Achille, Ulysse, le roi Salomon, Alexandre le Grand, le roi Evilmodorach de Babylone, le roi Arthur. Dans l'imaginaire médiéval, les échecs s'imposent comme le "jeu des rois", avant d'être la distraction favorite de Philippe II d'Espagne, Charles V ou Napoléon.  
Une de ces légendes voulait que les prestigieuses pièces d'échecs conservées au trésor de Saint-Denis aient été offertes par le calife de Bagdad, Haroun Al-Rachid, au demeurant grand amateur d'échecs, à Charlemagne pour son couronnement. Mais l'Empereur, qui régnait autour de 800, n'a pas connu ce jeu, introduit en Occident deux siècles plus tard. En réalité, ces pièces ont été taillées en Italie méridionale, vraisemblablement à Salerne, à la fin du XIe siècle. Les échecs de Charlemagne comptent parmi les plus beaux objets en ivoire du Moyen Âge.  Associer ainsi le jeu au souvenir du grand empereur, c'est dire le prestige dont jouissent les échecs, à la fois roi des jeux et jeu des rois. C'est dire aussi leur valeur symbolique que les artistes sauront s'approprier. 
Dès le Moyen Âge, les échecs entrent ainsi en littérature. Les romans de chevalerie mettent en scène de nombreuses parties d'échecs. Mais ce sont les auteurs modernes, comme Carroll, Zweig, Nabokov ou Perec, qui offrent aux échecs leurs véritables "lettres de noblesse". 
source: la BNF