mercredi 27 janvier 2016

les roques de côtés opposés

Les variantes avec roques de côtés opposés sont, en pratique, des parties où l'on obtient les « engagements les plus aigus. » C'est ce type de variantes que choisiront souvent des grands maîtres s'ils doivent mener une partie où il leur est impératif de jouer pour le gain. Dans les parties où les roques sont effectués du même côté l'attaquant va rarement envoyer ses pions sur le roque ennemi, craignant d'affaiblir la sécurité de son roi. Mais avec des roques de côtés opposés, l'attaquant peut envoyer ses pions sur le roque ennemi sans faire prendre de risque à son roi, en gagnant de l'espace par l'avancée des pions et en offrant des possibilités d'action à ses tours.
La vitesse de l'attaque est alors primordiale : le camp le premier attaqué est forcé de se replier en défense et ne peut immédiatement lancer une contre-attaque de l'autre côté de l'échiquier. Il faut donc, avant de décider d'entrer dans un système avec roques de côtés opposés, prendre en considération la position des pions, voire de commencer par jouer un ou deux coups de pions du côté où on compte mener l'attaque avant de roquer. Il faut aussi prendre en considération la structure de pions du camp adverse, en particulier celle qui protège le roi : si trois pions sont alignés devant le roi, il sera difficile d'ouvrir des colonnes propices aux attaques de tours. En revanche, si un pion est avancé, cette ouverture de colonne est plus envisageable.
Un autre facteur est à prendre en compte avant de se lancer dans une telle structure : la disposition des pièces. Non seulement leur développement, mais aussi leur place. Si elles peuvent être facilement attaquées par les pions adverses, il faudra perdre des temps pour les replier. Il faudra aussi dégager les pièces de l'attaquant si elles se trouvent devant ses propres pions dont elles entraveraient l'avancée.
Il y a en général six à huit coups pour deux pions attaquants pour arriver jusqu'au roi adverse, cette précision permettant de calculer les possibilités du défenseur pendant l'assaut. Cette attaque de pion doit se calculer « avec la précision d'une combinaison. »